Les Petits mammifères
L’Ecureuil Roux
Bien qu’ayant disparu des haies de la campagne alors qu’il trouvait là foison de noisettes et de noix dans les haies et bordures des champs cultivés, notre petit animal roux survit bien en forêt et dans les parcs, notamment ceux qui sont pourvus de grands arbres au faîte desquels il est parfaitement à l’aise.
Il n’est pas rare de la voir apparaître dans les jardins des zones pavillonnaires où il suit à l’automne un circuit des noisetiers, noyers, châtaigniers et chênes qu’il a mémorisé lors de ses précédentes excursions. A d’autres saisons, il ne dédaigne pas les bourgeons craquants et bourrés de sève, des baies, des petits fruits, des faines, des champignons et même des escargots,des insectes et des oeufs. Bref, il bouffe de tout ce qui est parfait pour sa survie.
Contrairement à ce qu’on croit, il ne passe pas l’hiver au chaud dans un arbre creux assis sur un énorme tas de noix qu’il dévore entre deux longues siestes. C’est le moment idéal pour l’observer alors qu’il n’y a plus de feuilles aux arbres et qu’il s’attarde volontiers sur les samares du frêne restées accrochées à leurs branches tout l’hiver.
Sa couleur varie suivant les individus d’orange flamboyant à noir. J’en ai vu même un blanc (albinos) en forêt de Versailles. Malheureusement, cette merveille de la nature a fini écrasé sur la route.
Sa queue est plus grande que son corps et est particulièrement fournie. On s’en est servi pour étaler les feuilles d’or sur les objets à dorer. Elle joue un rôle primordial de balancier lors de ses acrobaties.
Les déplacements de l’écureuil sont spectaculaires. Sur terre il ondule rapidement puis se redresse pour faire le point sur la situation. C’est le moment où il cache ses réserves au pied d’un arbre où dans des buissons.
Ses pattes avant sont munies de 4 doigts articulés et pourvus de griffes en crochets qui lui permettent de grimper aisément aux arbres. Il faut le voir se déplacer d’un houppier à l’autre sur de frêles brindilles à la vitesse d’une soucoupe volante !
Les ennemis de notre mascotte sont les rapaces et les petits carnivores comme la martre, les chats et les chiens. Dans certaines régions d’Europe, sa chair est appréciée et il y a quelques années, on pouvait en voir en France sur l’étale des volaillers. Il parait que cela revient à la mode…
Il est réintroduit dans les parcs comme à Sceaux. Ces animaux sont alors presque domestiques et viennent autour des mangeoires ou manger dans les mains des visiteurs. Il n’y a pas de liaisons arborées entre les différents parcs urbains et il n’est pas rare de voir ces animaux en quête d’un nouveau territoire périr sous les roues des voitures.
Malgré tout, ce charmant compagnon semble bien s’adapter à la petite place qu’on veut bien préserver et protéger. Il peut venir très prés des maisons jeter un coup d’œil dans les mangeoires à oiseaux. Si vous avez un chat où un chien, gardez les enfermés le temps de sympathiser avec ce feu follet.
Le TAMIA (écureuil de Corée)
Dans quelques bois en périphérie de grandes villes on a vu apparaître de jolis petits écureuils à rayures multicolores à peine plus gros qu’un rat.
Ce sont des Tamias de Sibérie issus d’animaux de compagnie sans doute échappés ou relâchés.
Bien qu’aussi vifs et agiles que notre écureuil roux, le Tamia est terrestre et donc vous ne le verrez pas à la cime des arbres.
Ce petit mammifère hiberne comme un loir alors que son homologue roux continue son activité à la morte saison.
Notre petit compagnon est végétarien ce qui ne l’empêche pas de croquer de temps en temps un insecte ou un petit oisillon tombé du nid.
C’est vrai qu’il est craquant avec sa belle fourrure rayée et ses grands yeux. On pense à TIC et TAC, les écureuils de Walt DISNEY, en le voyant évoluer.
A suivre ...